dimanche 25 mars 2007

il, la rencontre

Notre chez nous Montréalais ressemble étrangement à notre chez nous Français. C’est peut-être vraiment nous ici aussi…

Ce jours-là de juillet en tout cas notre un et demi de Montréal était bien vide.
Dix planches de contreplaqué achetées chez Reno Dépôt sont stockées dans le coffre du Nissan. Nos parents arrivent le 31, il va falloir faire vite. La feuille de débit est déjà prête. Tous nos meubles vont être découpés dans ces planches.

Samedi 9h, la scie ronde crie. Je scie Claire tient.
Notre chantier occupe complètement la ruelle. Plus loin trois hommes discutent. Le Nissan est garé sur le coté, une table nous sert de plan de travail, des planches sont disposées un peu partout et une rallonge court dans les copeaux de bois.
Des gens traversent notre chantier en vélo.

La journée passe, il fait beau, les trois hommes sont toujours là. Je coupe seul les dernières planches. Claire est partie faire à manger.

Quelqu’un me regarde de très prêt… Je me souviens juste qu’il m’ait dit que mon coup de scie était sûr et que son jardin d’hiver était très beau.
Il habite en face de chez nous et je suis déjà en train de visiter son jardin d’hiver très beau.

C’est le genre de personnage qui sait tellement de chose qu’il ne dit rien. Sauf qu’aujourd’hui il dit tout ! Il a peut-être, tout d’un coup, peur de tout oublier ?

« Tu ne craints pas que quelqu’un te vole ta scie ronde ? »
Je ne sais absolument pas pourquoi, mais je lui ai répondu que si quelqu’un me la prenait c’est qu’il en avait plus besoin que moi. Peut-être pour avoir l’air plus sage? En tout cas même si je n’en ai presque plus besoin ça me ferait trop chier qu’on me la vole…

Il ne s’arrête pas de parler, c’est agréable.

Claire me cherche.

Je lui propose mon aide pour son jardin ou sa maison. J’ai envie de le revoir.
Il faut que Claire le rencontre.

Il est peut-être… peintre…

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