vendredi 27 avril 2007

il un soir

Je frappe à sa porte pour lui offrir l’agenda de maman. Il fait nuit.

Claire dit que lorsque l’intérieur des narines se colle, il fait –15 degrés.
Je me mouche pour les décoller.

Il ne répond pas.

Claire est à l’aquagym au bain de Marie-Anne. Je vais la regarder par la vitre de la petite ruelle.
Une dame me voit observer les baigneuses. Elle me lance un regard réprobateur. Les mains dans les poches, je rentre chez nous.

Mes narines se sont encore collées.

les pieds dans le sable

Je bosse...
En vrac, une usine, un silo, moi et mes collègues.


On est à St-Marc-des-Carrières, assis dans notre harnais et accrochés à nos cordes, on vide un silo de sable au marteau piqueur et à la pelle.
Notre record en une journée, 90t évacuées à trois...

Je dors très bien.

mercredi 25 avril 2007

grimp val david



Laëti, Fred, Béné, Binoit et moi en avant pour
une belle journée de printemps,
une jolie crack
un petit toit
trop dur ou trop facile!?
ça dépend des bras...

samedi 21 avril 2007

il fait quoi ?

Il travaille du lundi au vendredi.
Parfois, aussi, le samedi et le dimanche. Il sait qu’il ne faut plus.

Il se réveille, pousse le rideau et regarde.
Ouf il n’est pas le seul ce matin.

Il ferme sa porte, et part habillé d’un complet.
Il porte son chapeau en papier collé de cartes routières, au centre Paris...
Il est toujours à pied. Mais, de temps en temps le taxi vient l’aider.

Son bureau est très bien placé. D’ici il voit le monde…
Il écrit, corrige, analyse, donne des coups de téléphone, réécrit, réfléchit, relit et enfin date et lâche ses initiales qui sonnent comme un nom de scène.
Écrivain d’un autre genre :
… « Les présents “commentaires“ ne remettent d’aucune façon en cause l’intention louable (…) de suggérer une interprétation “Canadienne“ de la notion d’utilisation équitable, notion observable dans les pays de traditions législative similaire à la nôtre » …
Ce ne sont donc pas ici les rimes qui priment mais bien le sens des mots.

Succession de mots qu’on lit le soir avant de s’endormir ?
Non, des mots pour pouvoirs lire les autres librement...

Il rentre.
Parfois il s’arrête à la boutique “ Le Temps De Lire “

jeudi 19 avril 2007

cougar

En mai on part tous les deux au bout de la route 138. Dans le Nord...
On devrait longer le fleuve du St-Laurent, en vélo, pendant 15 jours.
Pour cette aventure on s'est équipé d'une remorque. Elle s'appelle cougar. Elle est rouge.
Bizarre pour un cougar! Il fait aussi poussette...

Première sortie de notre cougar: on longe le canal de Chambly. Un vent doux souffle sur nous.
Claire porte 2 sacoches sur son beau vélo.
Je tire le cougar. Il est encore un peu jeune, il s'est déjà retourné...




lundi 16 avril 2007

Il pleut sur la neige

Ce matin il fait gris, de grosses gouttes de pluie tombent, le vent souffle, les gens sont tristes.
Montréal est une immense flaque d'eau mêlée à la neige.

On a bien fait d'aller se promener hier soir...







samedi 14 avril 2007

il et son tableau

Elle sonne. Le rideau bouge, la porte s’ouvre.
Il nous sourit, on est là.

Il sort une toile, elle lui revient…
On va la mettre au-dessus du fauteuil à la place du cadre de fenêtre miroir.

Il tient à droite, moi à gauche, Claire nous soutient moralement.
Debout sur une chaise, mais orteils sont crispés dans mes chaussettes. Si je me casse la gueule, je massacre tout…

On se recule.
Claire dit : “C’est bon !“
Il ne bouge pas ; se recule plus loin (il voit la toile de là ?), se rapproche, croise les bras, se touche le menton, plisse les yeux, s’accroupit, se relève, se met sur la pointe de pieds et dit : “ Trop haut. “

Deuxième trou, orteils toujours crispés, une goutte roule sur mon front : non pas sur le tapis…

On se recule, elle sourit, il dit : “ Je crois que c’est trop bas.“
Le fauteuil cache la toile.

Troisième trou, orteils fatigués, l’aire amusé et la goutte au nez.
On regarde Claire, elle regarde ailleurs, il me regarde inquiet et se recule.
Il sourit et dit : “Une petite ligne de plus et ça fait toute la différence ! “
Effectivement, une petite ligne de peinture apparaît entre la toile et le fauteuil et ça fait toute la différence…

La soirée passe c’est agréable. Les cerises nous font tourner la tête.

Je crois que ce soir il nous a dit ce qu’il faisait dans la vie…

La porte se ferme, je suis dans un état second, comme à chaque fois, à mi-chemin entre mes rêves et Montréal.

Il fait nuit Claire marche serrée contre moi.

mercredi 11 avril 2007

21h il déménage

“ C’est vrai qu’au Québec on soupe vers 17h ?“
Le chauffeur de taxi de la même couleur que son tableau de bord, trop lourd pour son siège capitaine, nous répond : “non…“
On est sur la “40 Est“, on arrive pour la première fois à Montréal.

Ce soir, il gèle, la bouilloire bout, on a mangé vers 17h et c’était bon…

Claire écrit. Je lis. Thomas Fersen chante “Zaza“.
Il frappe à la fenêtre.

Il déménage et veut savoir si on fait partie de l’aventure.
-“Quand ?“
-“Maintenant peut être ?“.

Il est 21h, on entre dans son salon salle à manger qu’il va falloir scinder.

On empile les chaises sur le canapé. Le buffet glisse sur des chaussettes de coton pas encore trouées à la place d’un autre buffet. Il est remplacé par une table basse pas trop lourde mais belle entourée de deux chaises trop hautes pour être vraiment belle. La chaise à bascule vraiment géniale part dans le salon sous la lampe énergivore. Le piano reste dans la salle à manger. La table met aussi ses chaussettes pour rejoindre le buffet. La chaise boxer n’a pas décidé encore ou aller, elle est restée entre les deux pièces.
La petite lampe maison sur pilotis regarde dehors au travers de la plante verte un peu coincée.

La salle à manger est retournée à sa place… Le salon est grand, il est plein de beaux meubles et objets curieux et insolites. On aime ça lui ressemble.

Pour l’inauguration, cake aux fruits et cerises de vignola a la liqueur. On est assis à sa table, son héritage.
Fatigué on regarde autour de nous, on se regarde.
Il est heureux, mais son regard est mélancolique…

Le cake est bon, les cerises me font tourner la tête.
Il parle, on rebondit, il nous écoute, il finit.

On va partir, il nous offre un recueil de poèmes d’une jeune femme qui marchait sur les balustrades des immeubles, elle a glissé…

Je veux retarder le moment où il va nous raconter son métier.
J’aime y penser ; Claire pense à un musicien…

mardi 10 avril 2007

Sutton

Balade au Mont Sutton. La neige est légère.











vendredi 6 avril 2007

il et nous

Dans la ruelle, il fait beau.
Il approche comme un chat.
Une commode sans tiroir attend que le gros camion rouge de la ville de Montréal le ramasse délicatement.
Nous on discute avec eux.
Les écureuils volent entre les arbres.
Des papiers sales traînent. Il marche dessus, je l’aperçois.
Un mouchoir blanchâtre est entre nous.

Il veut savoir si ma proposition d’aide est toujours d’actualité.
Je réponds “ Bien sûr “.
Son visage fatigué de sa journée de travail s’éclaircit.

Il est peut-être écrivain…

jeudi 5 avril 2007

danse

La porte s’ouvre, je dors.
Claire est là. J’aurais aimé me lever avant qu’elle n’arrive, mais ça n’a pas marché…

L’odeur du thé à la canneberge me réveille.
Le petit déjeuner est prêt. Dehors, il neige.

Je suis enfin lucide, Claire se couche.

Je suis assis pour travailler. À gauche la fougère étouffe le basilique, à droite Claire dort, de l’autre coté de la fenêtre la maison de il…
Je suis en train de construire un site internet pour essayer de mieux louer notre gîte.

Je rame. À peine le temps d’aller pisser trois fois et la journée passe.

Claire se réveille, s’habille et part chez “Epile 2000 “.

Elle revient et me prend par le bras. Il neige encore. On est sur la rue Marie-Anne. Le Magnolia va mieux. On attend au feu rouge. Derrière la vitrine, Montréal Moscou 2000$, pension complète. “Claire, tu penses qu’on peut encore patiner à Moscou ?“ Le feu est vert. On prend à droite dans la ruelle de la cordonnerie. La neige tiens sur sa polaire, elle est belle. Le métro est surchauffé. Une dame lit un gros bouquin. Changement de rame à Berri. Un grand tout mou se four le doigt dans le nez. Je le regarde. Il me voit… On s’arrête à Frontenac.

Ce soir c’est la onzième édition des printemps de la danse. On est à la maison de la culture de Frontenac. Je suis assis sur un siège trop dur. Un homme en collant rouge est plié en deux… Claire dis que c’est une femme. Le collant est bien rouge lui, mais elle n’est plus pliée, elle… roule. Ca s’appel “l’appétit du beau“. J’ai faim…
On applaudit, je fais des bisous à Claire, ils arrêtent d’applaudir.
Ils sont trois, ils regardent en l’aire, ils sautent, se montent dessus, roulent, courent, elle crie, il s’arrête, elle tourne… Je ferme les yeux… J’ouvre les yeux, ouf ils sont toujours là !
On applaudit. On est pas encore sûre de vraiment aimer. C’était “Alcôve“.
Maintenant des femmes de couleurs différentes se tiennent part la main. Une voie off raconte les difficultés du droit des femmes dans le monde. Elles dansent, toujours tenues les unes aux autres par les mains. On aime.
Vingt minutes plus tard, on applaudit et on rentre chez nous.

mardi 3 avril 2007

il attache sa cime

Je lis assis sur le bord de la fenêtre. Un courant d’air tiède balaie la ruelle.

Je le regarde, il est dans son jardin. Il me sourit et me fait un signe de la main.

Son arbuste penche. On attache sa cime avec une cordelette de chanvre. Il me tient l’escabeau.

Tout en bricolant il me raconte tout un tas d’histoires que je garde pour moi.
Je les aime ses histoires…

lundi 2 avril 2007

Fred li est là

Fred li cogne à notre porte. Il est là avec son clan.

Ils peuvent s'installer. La télé est allumée, le dvd préchauffe, les coussins sont entassés et le son est réglé.

On regarde JET LI, interprétant Huo Yuanjia le combattant chinois le plus renommé de la fin du XXe siècle. Whaouuu!

On commence par la version en mandarin sous-titrée en Espagnol, pas facile...

Il est mort, on rallume les lumières. Claire fini son thé. Fred li nous montre qu'il est aussi trés fort en arts martiaux. Laïti le massacre.
On se prend tous en photo avec une cagoule de cambrioleur!? Mariana gagne:


Tout le monde au lit, demain c'est vélo aux îles de Boucherville.


10h30, je pose le pied sur l'île...
Il Fait beau, on a tous un vélo et on se crépit le dos de boue!
Pic-nic au bord de l'eau.
On fait le tour de l'île en antonomie sans assistance.
La journée se fini par des jeux Olympiques dans le bac à sable prêt du parking.